KröniK | Dishammer - Under The Sign Of The D-Beat Mark (2010)


Dishammer, ce sont des Espagnols franchement furieux, mêlant Thrash cradingue, Crust, imagerie blasphématoire et beaucoup de cul (à eux seuls, les visuels valent le détour), le tout en un joyeux bordel ! Dishammer, c'est surtout fini maintenant, le groupe ayant décidé de se saborder après seulement six années d'existence et une poignée d'étrons, entre album officiel (l'unique Vintage Addiction), split (avec The Warwolves), démo et EP. Quoi de mieux alors, pour honorer sa mémoire, que se replonger dans ce dernier dont le nom, Under The Sign Of The D-Beat Mark est un clin d'œil évident au célèbre troisième album de Bathory avec lequel il partageait, du moins lors de la jeunesse du Suédois, cette même urgence primitive, ce son rudimentaire, le côté le Punk en plus. Ce détournement prouve aussi que Dishammer (autre référence, à Hellhammer, celle-ci) ne se prenait pas au sérieux. Ce qui ne l'empêchait pas de cracher la sauce avec une explosive efficacité. Cette rondelle trempée dans le stupre, aligne sept saillies en à peine plus d'un quart d'heure ! Sauvages et éruptives, ces dernières foncent donc pied au plancher, propulsées par une énergie dégueulasse et crachées par des musiciens au taquet dont la performance semble avoir été capturée Live, sans overdubs ni OGM. 


Exception faite de "The Devil's Advocates" et du presque lent "Rusty Coffin", à côté desquelles ils possèdent des allures de morceaux épiques avec leur plus de trois minutes au garrot, ces coulées sont donc plus proches des crachats façon Grindcore qui s'enchaînent sans la moindre interruption. Du coup, cette (fausse) bouillie paraît n'être formée que d'un seul bloc, tous les titres finissant par se confondre les uns avec les autres. Ne masquant que très difficilement ni son manque d'ambition, sinon de prétention, ni son statut de bande de potes dont le but avoué est de dégueuler un Black/Thrash aussi épidermique qu'intense sans se prendre la tête, Dishammer pouvait-il vraiment exister sur la durée ? Il est permis d'en douter. Malgré leur talent bien réel, transpirant d'une musique carrée chez laquelle on aurait tort de confondre approximation et violence animale, les Espagnols ont compris qu'ils n'avaient plus rien à dire dans ce style somme toute des plus limités. Reste donc cette poignée de morceaux sales comme les menstrues et pourtant pilotés par un sens de la mélodie, survoltée et crasseuse mais néanmoins incontestable. (18.02.2013 | MW) ⍖⍖

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