Si on a pu se demander ce qu'il venait faire à la barre de cette adaptation de la BD de Stan Lee, lui qui n'a jamais caché son indifférence à l'égard des Comics, monde qui plus est à priori très éloigné du cinéma plus cérébral (Usual Suspects, Un élève doué) qui a fait son succès, Bryan Singer signe pourtant avec X-Men un blockbuster sombre et adulte. Chargé jusqu'à la gueule d'effets spéciaux alors novateurs, le film, le premier d'une lucrative franchise, réussit mieux cependant dans la peinture psychologique de ces personnages que dans les nombreuses scènes d'action. Ce n'est pas pour rien que le scénario insiste d'un côté sur l'affrontement entre Xavier et Magneto et de l'autre sur la relation équivoque entre Wolverine et Malicia. Moins intéressants, les autres protagonistes sont quelque peu sacrifiés.
Bien qu'imparfait car hésitant entre le brouillon et sa fonction de prologue des épisodes à venir qui pourront davantage développer le concept, X-Men a toutefois le bon goût d'être concis, un peu à la manière des serials de jadis. En outre, il est une dénonciation des préjugés et de l'intolérance où les mutants ont remplacé l'autre, qu'il soit étranger ou tout simplement différent. Enfin, il révélera Hugh Jackman, dans la peau d'un Logan eastwoodien. (01/04/2018) ⍖⍖⍖
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