CinéZone | Georges Lautner - Flic ou voyou (1979)


Réalisé en 1979, Flic ou voyou inaugure la longue association entre Georges Lautner et Jean-Paul Belmondo. Suivront Le guignolo (avec quasiment la même équipe), Le professionnel, Joyeuses Pâques et L'inconnu dans la maison. Le metteur en scène sort alors d'une collaboration difficile avec Alain Delon avec Mort d'un pourri. Ce sont deux films aussi réussis que différents. Mais Flic ou voyou est un peu l'anti Mort d'un pourri. L'un est froid et sombre, l'autre, décontracté, chaleureux, voire fantasque. Ils portent en cela la marque de leur acteur principal respectif. On devine cependant Lautner plus à l'aise dans le registre de Flic ou voyou, mêlant action et humour, un peu comme à ses débuts. D'ailleurs, les références et clins d'oeil aux Tontons flingueurs abondent : la présence de Venantino Venantini, le personnage campé par Claude Brosset, baptisé Volfoni etc...

Fidèle complice, Michel Audiard assure à nouveau les dialogues sur un scénario bétonné par Jean Herman (Adieu l'ami), à partir d'un roman de Michel Grisolia. Le succès du film sera important, à la hauteur des talents réunis, à la fois derrière (Lautner, Herman, Audiard donc mais aussi le compositeur Philippe Sarde et le directeur de la photographie Henri Decae) et devant la caméra (Jean-François Balmer, Tony Kendall, Charles Gérard, Georges Geret, Marie Laforêt, Michel Beaune, Catherine Lachens, Michel Galabru... dans des rôles qui semblent écrits pour eux.). Bébel, quant à lui, déroule son numéro avec cascade (la tyrolienne), poursuite en voiture (dans la Fiat Ritmo orange), bourre-pifs et un jeu digne d'une comédie de boulevard. Il en fait des tonnes mais ça marche. Flic ou voyou est un bon exemple de ce savoir-faire français. (25/11/2018) ⍖⍖⍖




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