Cinézone | Mario Monicelli - Brancaleone s'en va-t'aux croisades (1970)


Bien qu'un peu oubliés sinon sous-estimés aujourd'hui, L'armée Brancaleone et sa suite rencontrent pourtant un immense succès populaire en Italie lors de leur sortie respective, en 1966 et 1970. Néanmoins, Brancaleone s'en va-t'aux croisades est long à voir le jour car Monicelli se montre peu enthousiaste à l'idée de remettre le couvert. Vittorio Gassman finit toutefois par reprendre son rôle de chevalier fanfaron et ahuri entouré d'une armée de bras cassés. Seul le comédien pouvait d'ailleurs donner vie à un tel personnage, excessif et pathétique. Parsemée de nombreux clins d'oeil cinématographiques (Le septième sceau, Les sept samouraïs), cette seconde épopée prend des allures de récit picaresque et débraillé, prétexte à de nombreuses rencontres, féminines notamment. 

Beba Loncar et surtout Stefania Sandrelli animent ainsi de leurs charmes, sensuelles pour la première, plus mystérieux, pour la seconde, ce film qui épouse le même patron que son aîné. Le pastiche n'est pas loin, l'absurde non plus, à tel point qu'on pense fortement au Sacré Graal des Monty Python, réalisé quatre ans plus tard dont la proximité avec l'oeuvre de Monicelli ne peut être due au hasard. Sous ses airs de grosse farce, Brancaleone s'en va-t'aux croisades est une comédie bien plus riche qu'il n'y parait, cocasse et allégorique et néanmoins plus réaliste qu'on ne le croit. (25.02.2019) ⍖⍖




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