L'étiquette "depressive black metal" que son auteur s'est vu coller sur le coin de la gueule, ne doit surtout pas vous tromper, Gryningsvisor ne noue que peu de liens avec l'art noir, suicidaire et même tout court. Quelques voix écorchées et une froideur brumeuse en constituent les fragiles oripeaux. Bref, ceux qui espéraient trouver dans cette troisième offrande une corde à passer autour du coup en seront pour leur frais. En réalité, cet opus appartient à la même famille que les Kvelssanger d'Ulver et Songs Of Moors & Misty Fields d'Empyrium, sur un mode mineur cependant. Soit une expression boisée et mélancolique du genre où la beauté triste de paysages automnaux prime sur une noirceur agressive qui en est donc éconduite. Ethéré comme un pastel, Gryningsvisor peut de prime abord décevoir tant il s'apparente à une déambulation diaphane dont la durée (plus d'une heure) ne l'aide pas à faire son trou dans la mémoire. Par sa délicatesse de touche et son refus de forcer le trait, son menu nous semble presque insaisissable. Fantomatique et délavé, il est facile du coup de ne rien en retenir. Pourtant, il ne faut pas hésiter à le butiner pour en goûter sa précieuse intimité.
L'étiquette "depressive black metal" que son auteur s'est vu coller sur le coin de la gueule, ne doit surtout pas vous tromper, Gryningsvisor ne noue que peu de liens avec l'art noir, suicidaire et même tout court. Quelques voix écorchées et une froideur brumeuse en constituent les fragiles oripeaux. Bref, ceux qui espéraient trouver dans cette troisième offrande une corde à passer autour du coup en seront pour leur frais. En réalité, cet opus appartient à la même famille que les Kvelssanger d'Ulver et Songs Of Moors & Misty Fields d'Empyrium, sur un mode mineur cependant. Soit une expression boisée et mélancolique du genre où la beauté triste de paysages automnaux prime sur une noirceur agressive qui en est donc éconduite. Ethéré comme un pastel, Gryningsvisor peut de prime abord décevoir tant il s'apparente à une déambulation diaphane dont la durée (plus d'une heure) ne l'aide pas à faire son trou dans la mémoire. Par sa délicatesse de touche et son refus de forcer le trait, son menu nous semble presque insaisissable. Fantomatique et délavé, il est facile du coup de ne rien en retenir. Pourtant, il ne faut pas hésiter à le butiner pour en goûter sa précieuse intimité.
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