En dépit de la présence du grand Ray Bradbury ("Fahrenheit 451") au générique, Le météore de la nuit s'avère plutôt décevant. Certes, il peut compter sur le charme suranné du cinéma de SF des 50. En outre, il confirme qu'à sa modeste mesure, Jack Arnold est bien un auteur. Ces personnages isolés, confrontés à une menace tout d'abord invisible pour la majorité, de même que le cadre fourni par le désert, participent d'un univers cohérent qui lui est propre et que l'on a trop souvent ignoré. Ceci dit, le réalisateur, s'il conduit son récit avec conviction, fera bien mieux par la suite, de L'étrange créature du lac noir (1954) à Tarantula (1955), sans oublier surtout L'homme qui rétrécit (1957).
De plus, le film souffre de la plupart des défauts inhérents au genre : effets spéciaux peu convaincants (ce n'est pas grave) et interprétation sans saveur, assurée par des silhouettes de seconde zone, hormis Barbara Rush, alors petite vedette du studio Universal. Pour autant, Le météore de la nuit est considéré comme un classique du genre. Il est vrai qu'il se laisse voir sans déplaisir mais sans grande passion non plus. ⍖⍖
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