KröniK | Yngwie Malmsteen - Marching Out (1985)


Alors que l’on attendait un Rising Force opus 2, majoritairement instrumental et démonstratif, le fougueux guitar-hero, qui venait un an auparavant d’incarner à lui tout seul une vraie révolution au sein du hard rock, en allant encore plus loin dans la rapidité que son modèle Ritchie Blackmore, opte pour un nouveau cadre : le (presque) tout chanté, dans la droite de lignée de « Now Your Ships Are Burned » et « As Above, So Below », qui émaillaient Rising Force. Les titres instrumentaux se voient réduit au rang d’intermèdes très courts (« Prologue »,  « Overture 1383 » et « Marching Out » en conclusion). Toutefois, ne croyez pas que Malmsteen se fasse désormais plus discret ; rien ne serait plus faux, son jeu véloce et incandescent demeurant la clé de voûte de son édifice. Seulement, il tend à le mettre au service de vraies chansons. 


En cela, œuvre de transition dans sa carrière, Marching Out peut être considéré comme un brouillon, une ébauche de ses successeurs, Trilogy et Odyssey en tête, mais une esquisse de haute volée. Yngwie enfile les joyaux comme d’autres les perles. De fait, pas un temps mort ne vient jamais entacher Marching Out : le hit « I’ll See The Light , Tonight », le désespéré « Don’t Lend It End », le puissamment malsain « Disciples Of Hell » (plus tard repris par les chantres du brutal Death, Vital Remains !), le lancinant et épique « I Am A Viking », « Angish And Fear » et ses relents néo-classiques, « On The Run Again » et « Soldier Without Faith aux superbes harmonies vocales. Rien à jeter. Une des œuvres majeures du Suédois qui confirmait alors à la fois son talent et sa capacité (à cette époque du moins) à se renouveler. (20.10.2007) ⍖⍖⍖

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