KröniK | V/A - Berceuses des fées (2009)


Prikosnovénie est plus qu’un simple label, c’est une famille. Mais attention, non  pas une de celles où l’on se s’entre déchire, plutôt une où tous les membres s’aiment, s’apprécient. De fait, les groupes de l’écurie vendéenne sont bien davantage que des noms dans un catalogue, ils participent à l’esquisse d’un univers cohérent, pièces complémentaires les unes des autres. C’est donc en toute logique qu’ils se fondent aussi bien au sein d’une collection telle que Mandalia que dans la réalisation de ce projet voué à réunir sous la forme d’un livre, un recueil de 14 contes illustrant des berceuses du monde entier. Pour accompagner ces histoires, Prikosnovénie a demandé à treize artistes affiliés (ou non) au label de composer une musique inédite inspirée par celles-ci. 

On y croise avec plaisir Ann’sanat (aka Alizbar) pour l’éthéré « Idje Sen » où sa harpe magique souligne des lignes vocales féminines, les allemands de Faun le temps du fragile « Loibere Risen », Ashram, Onde et le triste « Sélène », Lily Storm avec le dépouillé « Cretan-lullaby ». Citons encore Caprice (« Sleep Baby Sleep »), la chanteuse de Cristal Galli, Sarah Shayana qui promène sa voix pure comme le cristal pour un « Ö Luna » vaporeux et, dans un registre plus sombre, Daemonia Nymphe (l‘acoustique «Hypnosoneirathanatos », d‘une beauté bouleversante) et Les Fragments de la nuit (le crépusculaire « Alpha du centaure »).  Seul « Ouma », écrit par le duo formé par Daniel Perret et Crista Galli pour Les esprits de la nature n’est pas une composition vierge, ce qui n’enlève rien à sa réussite diaphane. Loin d’une banale compilation au râbet, Berceuses des fées se présente comme un objet d’art total : à écouter donc, à lire (les textes) et à regarder pour ces belles et étranges illustrations faites maison. Une pièce de collection à l’image du label : chaleureux et généreux. (2010) ⍖⍖⍖

 

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