Figure culte de l'horreur espagnole (mais pas que) des années 70, Paul Naschy n'a jamais déserté le genre qu'il a inlassablement hanté jusqu'à sa mort en 2009. Quatre ans avant sa mort, il tourne au Brésil par exemple A Werewolf In The Amazon. Malgré son titre, il n'y endosse pas le fameux personnage de Waldemar Daninsky qu'il a créé pour Les vampires du Dr. Dracula (1968), repris à de multiples occasions (La furie des vampires, L’empreinte de Dracula...) et qui l'a inscrit à jamais dans le bestiaire de l'épouvante mais un docteur Moreau lointainement inspiré par H.G. Wells . Sa présence fatiguée ne réussit néanmoins pas à sauver ce laborieux nanar qui se veux drôle sans jamais vraiment l'être.
Ivan Cardoso accouple maladroitement parodie (de Psychose notamment) et fantastique pour adolescents avec ces bimbos parfois à poil lâchées dans une forêt amazonienne théâtre des meurtres atroces. Ni sexy ni rigolo ni même effrayant en dépit de maquillages et de trucages honnêtes pour une série Z, A Werewolf In The Amazon échoue sur tous les tableaux, s'étirant péniblement sur 77 (pourtant) petites minutes. L'hommage évident rendu à Paul Naschy et une entame coquine où Danielle Winits nous offre son corps sous la douche avant d'être rejointe par la pulpeuse Karina Bacchi pour un moment saphique malheureusement trop vite avorté, laissaient quand même espérer mieux que ce machin mal foutu, qui plus est poinçonné par des numéros musicaux aussi bizarres que dispensables. (11.03.2022) ⍖
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