CinéZone | Don Schain - The Abductors (1972)


Le cinéma bis (voire même Z) n'a pas attendu la mode du wokisme et de la cancel culture pour mettre en avant des héroïnes détectives ou espionnes comme le démontrent par exemple les aventures de Ginger McAllister que décline une trilogie entre 1971 (Ginger) et 1973 (Les emmerdeuses). Mais il est vrai que ces films sont très peu féministes en cela qu'ils répondent aux fantasmes masculins et étalent des femmes qui jouissent en se faisant violer même si, reconnaissons-le,  les hommes y apparaissent souvent grassouillets et mal dotés par la nature avec un petit kiki ! Ce triptyque bénéficie d'une petite aura de cul(te) mais on se demande bien pourquoi tant Don Schain ne fait pas vraiment montre d'une habileté évidente si ce n'est pour remuer des ambiances crapoteuses et exhiber un érotisme malsain. 

Alors que le film originel suintait au moins le charme de la première fois, The Abductors semble ne servir qu'à voir défiler Cheri Caffaro en tenues légères dont elle ne cesse de changer d'une scène à l'autre quand elle ne finit pas tout simplement à poil pour un coït qui la verra être prise au piège de ces ravisseurs de femmes qu'ils réduisent en esclavage. Mais en dépit de sa beauté féline, que demander de plus à cette blonde aussi peu farouche qu'inexpressive dont la gamme de jeu se limite au sourire effronté qui fend son sémillant visage... En quelques séquences, Laurie Rose (La vie intime du Dr. Jekyll) convainc finalement davantage. En définitive, Les banquiers du vice (en français !) a tout du plaisir coupable, bobine branlée mollement mais que rend cool et sexy son érotisme exacerbé. Plus orgasmique – ce n’est pas très difficile - que A Place Called Today commis par un Don Schain décidément peu inspiré mais de là à en faire un film culte, il y a un pas que nous nous garderons bien de franchir... (02.05.2022) ⍖⍖




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