KröniK | Atomic Annie - Sick Frustration - New Fondations (2023)


Atomic Annie est le curieux nom d'un groupe de fuzz rock finlandais. Sans doute n'en avez-vous jamais entendu parler, ce qui n'est pas surprenant puisque Sick Frustrations - New Foundations marque sa naissance discographique. Cela fait pourtant six ans déjà que le quintet existe et qu'il écume les salles de concert, ce qui lui a permis non seulement de se tailler une solide réputation et de façonner son répertoire. Atomic Annie déboule ainsi aujourd'hui avec un galop d'essai qui ne semble pas du tout en être un tant il transpire l'habileté par tous les pores. De fait, loin de premiers pas maladroits sinon hésitants, Sick Frustrations - New Foundations étale les insolentes qualités de musiciens qu'on ne saurait confondre avec une poignée de puceaux venant de découvrir le grand frisson du (hard) rock des années 70. Tout y est donc déjà impeccable, de la prise de son, chaleureuse et humide à une écriture nourricière d'hymnes instantanés. Sans oublier une exécution ad hoc. Le style, vous l'aurez devinez, se veut quant à lui furieusement vintage, le compteur arrêté il y a cinquante ans. 


Mais à la manière d'un Rival Sons par exemple, le groupe ne se montre ni poussiéreux ni vraiment nostalgique grâce à l'énergie communicative qu'il répand avec largesse. Benjamin Strömsund possède l'organe idoine pour ce type de rock puissant et racé, batailleur et émotionnel tout ensemble, les guitaristes débitent du fuzz à tour de manche et décochent des soli d'une redoutable efficacité ('Diamonds And Gold', 'My Current Of Sanity') tandis que basse et batterie assurent une assise rythmique groovy à souhait ('Little Soldiers'). Sick Frustrations - New Foundations privilégie les tempos  reptiliens, à l'honneur sur 'Creeps' ou 'Follow Me', ce qui rend finalement poreuse la frontière avec les respirations plus tendres quoique toujours appuyées comme en témoigne 'The House Of Uphill', ballade velues à l'émotion à fleur de peau. Finlandais de sol, Atomic Annie se veut en revanche américain de sang. L'harmonica qui perfore 'Violent Violet' ou cette slide trempée dans les Bayous  qui mouille 'Make The World Burn' participent notamment de cet ancrage dans la terre rugueuse du nouveau continent. Premier album pour Atomic Annie et déjà une maîtrise effrontée qui présage du meilleur pour la suite dans ce registre vintage, remuant et moelleux toujours aussi orgasmique ! (17.06.2023) ⍖⍖

 

Commentaires

Random posts

Index

Plus d'éléments

Goddess

Accueil