3 panthères au combat, c'est tout le charme du cinéma bis philippin des années 70 et plus particulièrement celui de Cirio H. Santiago, sorte de Roger Corman d'Extrême-Orient en moins soigneux et plus racoleur mais tout aussi roublard. Débarquant à Manille pour participer à une compétition internationale, trois sportives sont kidnappées par un gang de huileux. Pendant que des détectives (dont un clone de Shaft !) mènent l'enquête pour les retrouver, les belles multiplient les tentatives pour se faire la malle. Blacksploitation, kung-fu et WIP (pour Women in prison) irriguent ce film d'action raisonnablement délassant, aussi bordélique que débridé, dans le plus pur style de son réalisateur.
Ceci dit et bien qu'admiré par Quentin Tarantino dont on apprécie davantage la cinéphilie boulimique que le fat travail de cinéaste (ce qui est un autre sujet), Ebony Ivory & Jade échaude pourtant quelque peu l'amateur de pellicules sexy et teigneuses. Les filles sont appétissantes et on devine même les tétons généreux de Rosanne Katon mais on ne les reluque jamais à poil. Les bagarres ne manquent pas mais outre le fait qu'elles sont souvent mal éclairées, l'intérêt débande vite une fois les coups de savate au repos. Reste que voir des nanas se bastonner avec des lascars dispense toujours un spectacle fun et réjouissant, brodé dans un féminisme aguichant. En somme, trompés par son alléchante affiche promesse d'un programme mêlant mandales et érotisme, on attendait sinon mieux du moins plus coquin et brutal que ces 3 panthères au combat dans la lignée de TNT Jackson (1974), fauché et bancal mais au demeurant rigolo et décontracté (17.06.2022) ⍖⍖
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