Pour tous ceux qui se demandaient dans quel trou noir avait sombré le vaisseau Yob depuis son quatrième vol orbital en 2005 – le groupe nous ayant habitué à une sortie chaque année, l’interrogation était légitime -, la réponse peut se réduire à un mot : Middian. Middian, qu’est-ce que c’est ? Pour les retardataires ayant raté le dernier épisode, il s’agit d’un tiers de Yob (le meilleur ?), c’est-à-dire, le guitariste et chanteur ( ?) Mike S. dont le split du groupe l’a conduit à mettre sur pièce ce nouveau projet. Que les fans de la formation se rassure, Middian sera pour eux comme une vieille paire de pantoufles usagers. Comme à la maison. En effet, de la formule du power-trio à la voix de canard inchangée du Mike sans oublier ses riffs si particuliers, la filiation entre les deux réceptacles est des plus évidentes.
Pour autant, plus que d’un petit frère, Middian a tout du cousin germain de Yob ; à la fois proche donc, mais possédant tout de même quelques menues différences. Si l’écrin – des titres qui avoisinent tous les 10 minutes – est identique, comparer à Yop (pardon), Middian semble avoir davantage les pieds bien ancrés sur la terre ferme. D’une durée un peu moins excessive, les titres ne ressemblent plus à d’interminables jams. Moins cosmique donc mais toujours aussi dooooommm et surtout plus méchant (« Dreamless Eye ») à l’instar du chant parfois hargneux et halluciné éructant aux quatre vents ; plus tragique aussi, comme l’illustrent « The Blood Of Icons » ou le pavé « Age Eternal ». Mais bon, soyons francs, cette galette aurait sans problème pu être le cinquième album de Yob (le final de « The Sink To The Center »), tant les maigres écarts dévoilés plus haut restent peu significatifs. Vivement une sixième offrande ! (25.08.2007) ⍖⍖⍖
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