Les blancs n'ont pas le monopole du nanar. Ainsi, la blacksploitation possède aussi son lot de bobines inavouables. On en a même un beau spécimen avec Abar, The First Black Superman. C'est peu dire que celui-ci ne fait pas vraiment dans la demi mesure. Une famille noire, dont le père est un chercheur, s'installe dans un quartier. Deux voisines viennent les accueillir mais lorsqu'elles comprennent qu'il ne s'agit pas du majordome et de la servante d'une famille blanche, l'une d'elle devient complètement hystérique. Peu après, des manifs s'organisent devant la maison des nouveaux occupants parmi lesquels un néonazi, croix gammée et bras tendu, afin de s'opposer à leur emménagement.
Quel rapport avec Superman ? On le cherchera longtemps car il faut attendre les deux tiers de la pellicule pour qu'il surgisse enfin pour venger ses frères noirs face aux blancs, source de tous les malheurs et racistes par nature ! Militant qui crèche chez le bon docteur auquel il reproche de vouloir se mélanger aux blancs, il siffle la potion que son hôte a concoctée en secret et se voit muni de pouvoirs qui le transforment donc en une espèce de super héros dont les prouesses, faute de moyens, sont réduites à quelques effets sonores complètement ringards. Filmé avec des moufles, joué avec les pieds, Abar est non seulement très mauvais mais il surtout ouvertement raciste puisque tous les blancs sont montrées comme d'effroyables saloperies, tous prêts à défiler la nuit, la cagoule du KKK sur la gueule ! Même pas rigolo, moche et verbeux, ce film doit très certainement être recommandé par Black Lives Matter ! (26.07.2022) ⍖
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