A l’instar de Live… In The Heart Of The City de Whitesnake ou de Live After Death de Iron Maiden, We Want Moore fait partie de ces lives mythiques qui ont honoré le hard rock des années 80. Capturé aux Etats-Unis, au Japon et en Grande-Bretagne, cet album illustre l’apogée de Gary Moore qui y brille de mille feux. Accompagné, entre autres, du batteur Ian Paice, alors ex-Deep Purple (mais alors plus pour longtemps, car la réincarnation du géant des seventies sera concrétisée seulement quelques mois à peine après cette tournée triomphale), l’Irlandais décoche dix brûlots de son répertoire sur lesquels son jeu agressif fait merveille, de « Murder In The Skies » à « Victim Of The Future », du superbe « Back On The Streets » à « Don’t Take Me For A loser », que transperce un solo dantesque du maître des lieux, ou bien encore l’éblouissante reprise des Yardbirds, « Shapes Of Things ».
Sa guitare suinte littéralement un feeling jouissif à vous donner une gaule priapique. Mordant, le guitariste sait aussi toucher le cœur, et la ballade émotionnelle à vous tirer des larmes n’a plus de secret pour lui (« Cold Hearted » et surtout le très beau « Empty Rooms », digne descendant du « Parisienne Walkways », qui vibre du timbre si particulier du musicien), même si c’est le hard rock, le vrai, qui se taille la part du lion sur We Want Moore. Comme la plupart des artistes de sa génération, Gary Moore parvient sans peine à transcender ses compos sur scène, qui prennent alors une toute autre dimension, gagnant du coup une efficacité, une ampleur dont les pendants studios s’avèrent tout de même moins porteurs. Un des meilleurs live des années 80. Un des plus représentatifs aussi.(12.07.2007) ⍖⍖⍖
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