Byron Mabe (A Smell Of Honey, A Swallow Of Brine) associé à Carl Monson (A Scream In The Streets) : voilà un accouplement qui fait peur ! Le premier réalise The Acid Eaters sur un scénario du second tandis que le vicelard David F. Friedman (Voluptés nordiques, Les chevauchées amoureuses de Zorro) le produit. Le décor est donc planté, celui du pur cinéma d'exploitation, rugueux et sexy, aromatisé au nanar qui sent sous les bras. Siphonnant le filon juteux de la bikesploitation mêlant culte de la moto, LSD et sexe, le film illustre les effets de l'acide sur une bande de copains qui chaque week-end, après le boulot, se rendent avec leurs nanas dans une pyramide géante, temple du LSD. On y croise Buck Kartalian (Julius dans La planète des singes) en train de se doucher au milieu des arbres, rapidement rejoint par un Indien échappé d'un western, avant de le retrouver déguisé en diablotin dans un enfer orgiaque qui glisse en une partouze hallucinogène.
Au vu du résultat, l'impression qu'il n'y a pas que les personnages qui ont consommé de l'acide s'impose tant il n'y a rien à comprendre de ce bordel pelliculé gavé de plans de motos sillonnant des routes en lacet qui s'étirent inutilement et peuplé d'acteurs (?) en roue libre, égarés dans un montage qui fleure bon les psychotropes. Au milieu, on surprend à plusieurs reprises un couple assis sur un banc perdu dans la nature. Pourquoi ? La réponse à cette énigme ne sera pas fournie. Mais, avant tout prétexte à déballer du nichon, notamment ceux de Pat Barrington qui répondent aux standards atomiques et paillards de Russ Meyer, The Acid Eaters se révèle aussi débile que rigolo que sauvent sa courte durée (62 minutes) et un rythme vitaminé quand bien même ses excès visuels fumeux et vaguement expérimentaux finissent malgré tout par lasser... (09.08.2022) ⍖⍖
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