CinéZone | Stu Segall - Teen-Age Jail Bait (1973)


Rene Bond a promené sa sensualité juvénile dans un bon paquet de films pornos et autres loops à l'ambiance crapoteuse juste avant que le genre ne connaisse son âge d'or dans la seconde moitié des années 70. Courte, sa carrière démarre dans l'érotisme qu'elle abandonne assez vite pour le hard, motivée par le pognon. Raison pour laquelle aussi, elle s'est fait gonfler les nichons, ce dont on ne plaindra évidemment pas ! Pour autant, Teen-Age Jail Bait n'écarte pas la fente du X, mélange de softcore et de violence qui n'est pas sans rappeler par moment les travaux de Russ Meyer. Les gros seins de Marsha Jordan chevauchant son partenaire cadrés en contre-plongée évoquent forcément le pape de la sexploitation. Deux jeunes filles en panne sont ramassées par deux hippies qui les baisent (ou tentent de le faire). L'une d'elles (Kriss Kross) leur propose de cambrioler son père aux activités douteuses. 

Une fois dans la maison du paternel, l'histoire bascule dans le malsain sanglant mais n'oublie pas d'exhiber les ébats de ses protagonistes dont la petite Rene, les fesses délicieusement moulées dans un pantalon très collant, les seins, énormes, modelés par un corsage. Des détails bizarres jonchent ce film tels que l'impuissance qui freine le désir d'un des deux voyous ou ce plan exposant la chatte pileuse d'une Sandy Dempsey étendue sur une table, comme apprêtée pour un sacrifice rituel. A l'instar d'autres bobines érotiques à l'écrin un peu dégueulasse, Teen-Age Jail Bait se solde par la mort, le père dégommant les deux loubards avant de pointer son fusil sur sa fille poissée de sang, le regard halluciné. Du sofcore au porno (Insatiable avec Marilyn Chambers) en passant par les séries télé (Rick Hunter !), Stu Segall trousse cette petite bande à la fois excitante et brutale dans son érotisme comme dans le nihilisme qui la tâche. (06.08.2022) ⍖⍖




 

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