CinéZone | Michele Massimo Tarantini - Un homme appelé karaté (1973)


Réalisateur emblématique des sexy comédies italiennes avec la déesse Edwige Fenech (La flic chez les poulets, La toubib se recycle), Michele Massimo Tarantini fait pourtant ses débuts sous le signe du polar avec Un homme appelé Karaté. Ce dernier est un film bizarre et seulement à moitié réussi. Bizarre car il exhale l'arôme du poliziottesco avec sa violence sèche et son George Hilton (étonnamment moustachu) qui promène son charisme décontracté, mais que l'influence des pellicules d'art martiaux alors à la mode dévie vers l'action pure et dure tandis qu'une musique aux accents parfois westerniens achève de le rendre curieux. A moitié réussie parce que le récit s'enlise rapidement dans l'ennui, dévidant une trame aussi banale qu'embrouillée dont on finit par se désintéresser. 

Abusant des ralentis, les scènes de karaté se révèlent peu convaincantes sinon ridicules, un comble pour un film de baston ! Malgré tout, multipliant les cadrages habiles, Michele Massimo Tarantini sauve l'ensemble alors même qu'il n'est pas un spécialiste du genre cependant qu'une certaine mélancolie suinte de cette histoire marquée par l'échec et la mort (celle de la belle Rosemarie Dexter), amertume soulignée par le jeu de George Hilton tout en tension rentrée. Il en découle un film attachant qui se nourrit autant de ses faiblesses que de celles de ses personnages. Oublié et mineur, 7 Hour Of Violence mérite d'être re(découvert) mais dans le registre du polar, Tarantino offrira plus tard un Calibre magnum pour l'inspecteur (1977) bien plus jouissif.  (10.10.2022) ⍖⍖


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