Des jeux olympiques de Munich en 1972, l'histoire n'aura retenu que la sanglante prise d'otages d'athlètes israéliens par des membres de l'organisation terroriste palestinienne Septembre noir. Quatre ans plus tard, Les 21 heures de Munich relate cet évènement tragique heure par heure. Malgré l'authenticité que lui confère le fait d'avoir été tourné sur les lieux mêmes du drame, ce téléfilm échoue pourtant à captiver, se réduisant dans sa première moitié à de plats échanges devant le bâtiment où sont retenus les otages entre Issa, le chef du commando (Franco Nero), Anneliese Graes (Shirley Knight) et les autorités ouest-allemande. William A Graham, auteur de quelques westerns sympathiques (L'or des pistoleros, L'Apache) filme ces négociations sans faire preuve de la tension requise.
Que des vétérans tels William Holden, Anthony Quayle ou Richard Basehart, aient été convoqués comme cela se pratiquaient fréquemment à l'époque, pour camper les principaux protagonistes, ne participe pas en outre à rendre réaliste ce 21 Hours Of Munich dont le sujet réclamait par ailleurs un autre format que celui étriqué d'un objet télévisuel. Ces funestes jeux olympiques inspireront à Steven Spielberg avec Munich (2005), il va sans dire, une reconstitution d'une toute autre ampleur bien que le film insiste moins sur la prise d'otages que sur les représailles fomentées par les Israéliens qui en découleront. Qui plus est, ce téléfilm ne parvient jamais réellement à capter les enjeux que ce drame représentait alors pour les Allemands encore hantés par les traumatismes de l'holocauste. Mais un dénouement efficace et sanglant, appuyé par la photographie contrasté de Josh Vacano, sans oublier la solide interprétation de comédiens chevronnés bien que pas nécessairement crédibles (on imagine mal Franco Nero en terroriste palestinien) sauvent cependant ces 21 heures de Munich de la platitude redoutée. (04.10.2022) ⍖⍖
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