On peut toujours faire confiance à Fred Olen Ray pour torcher du bon vieux nanar et ce n'est pas Alienator qui nous détrompera. Totalement foireux, ce croisement improbable (sauf dans le Z mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime !) entre Alien et Terminator (mais avec des seins) tient néanmoins presque du chef-d'oeuvre à l'échelle du réalisateur qui fera tellement pire par la suite. A cette époque, ses films se tiennent à peu près et il est même permis de prendre son pied à la vision de Hollywood Chainsaw Hookers (1988) ou L'attaque des cocons (1988) avec ce roublard de Charles Napier, (petit) plaisir coupable que Alienator peine cependant à procurer.
En disgrâce après avoir été viré de la série Supercopter, Jan-Michael Vincent cachetonne et fait la gueule selon la mauvaise habitude qui sera dès lors la sienne, John Philip Law ne se montre guère plus convaincant, son heure de gloire (Danger : Diabolik, Barbarella, La chasse sanglante...) diluée depuis longtemps dans des productions de plus en plus obscures. Leo Gordon apparait même en vieux militaire alcoolo. Effets spéciaux (?) ringards, décors à l'avenant, dialogues ridicules et personnages grotesques rivalisent de médiocrité dans cet auguste nanar que plombe définitivement la vue de l'Alienator, interprétée (c'est lui faire beaucoup d'honneur) par la culturiste Teagan Clive dont l'accoutrement en toc donne l'impression qu'elle s'est égarée entre un postnuke italien et un épisode de San Ku Kaï ! Bref, c'est mauvais mais rigolo et sauvé (un peu) dans sa version française par des doubleurs chevronnés qui eux font le job correctement ! (09.02.2023) ⍖
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