CinéZone | Alfred E. Green - A Lost Lady (1934)


Une femme perd l'homme avec lequel elle devait se marier, abattu par un mari jaloux. Partie se réfugier dans les montagnes, elle se blesse lors d'une promenade. Un vieil avocat prend alors soin d'elle. Très vite, il tombe amoureux d'elle mais cet amour n'est pas partagé. Cependant, elle accepte de l'épouser. Plus tard, elle s'éprend d'un beau ténébreux avec lequel elle prend la décision de refaire sa vie. Envahi par le chagrin, son mari est victime d'une crise cardiaque. Elle ne peut alors consentir à le quitter et prend conscience de l'amour qu'elle ressent pour lui. Barbara Stanwyck excellait dans ce genre de rôle sacrificiel. Toutefois A Lost Lady n'est pas le meilleur film qu'elle tourne dans la première moitié des années 30. La complexité du livre de Willa Cather a été diluée dans un drame sentimental auquel on peine à croire, à l'image de cette romance improbable entre Marian et un bellâtre gominé. 


Mais Barbara Stanwyck sait toujours exprimer en un simple regard tous les doutes, toutes les interrogations qui tourmentent ses beaux personnages de femmes. Cet amour qui triomphe au bout du compte rappelle un autre de ses films, Adieu pour toujours (1935) que Sidney Lanfield signe avec plus de réussite. Peut-être parce que Herbert Marshall, contrit par une éternelle tristesse, nous touche plus que Frank Morgan, au demeurant très bon et qu'il est agréable de le voir dans un (rare) rôle d'amoureux ! Et puis, il convient encore une fois de louer cette science immuable de la concision qui dicte un récit résumé en 60 minutes, dégraissé de tout superflu, ce qui n'interdit pas à A Lost Lady d'émouvoir mais avec peu, comme ce simple "I love you" que Barbara Stanwyck avoue finalement à Frank Morgan peu avant le clap de fin...  (29.05.2023) ⍖⍖


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