KröniK | Wolfstorm - Rise From The Flames (2024)


Celui qui se fait appeler V. Wolfstorm n’est pas du genre à se casser la tête (ce n’est absolument pas un reproche), musicien qui a le bon vieux heavy speed / thrash des familles chevillé au manche, veste en jean couverte de patches sur le dos, grosse mécanique entre les jambes. Bien qu’il sillonne les routes métalliques depuis une bonne douzaine d’années, nous avons fait connaissance avec le gaillard il n’y a que cinq ans, à l’occasion de Bonebreaker, deuxième cartouche de Dawnpatrol. Toutefois, ce n’est pas par l’entremise de ce groupe désormais réduit à son seul vît que nous le retrouvons mais aux commandes de Wolfstorm. Comme son nom, qui se confond avec le sien, le suggère, il s’agit d’un one-man band. Et comme son nom l’annonce également, il ne s’éloigne pas du metal old school si cher au Français. Sans prétention ni prise de tête. Après les habituelles petites miettes (démo, EP, split), Rise From The Flames est sa première saillie sous cette bannière au goût de fer et d’huile de vidange, capturée entre 2021 et 2022 mais qui ne voit la nuit qu’aujourd’hui. Le bonhomme y assure donc tous les postes : chant, guitare, basse, batterie, claviers. Respect. 


Le champ de bataille est celui d’un blackened speed heavy metal. Un peu comme chez Dawnpatrol mais le combustible thrash et post apocalyptique en moins. L’ensemble, qui sent les poils et le cuir, donne envie de se démonter la nuque et de sucer des bières. Mais alors qu’on aurait pu craindre (ou pas) une pénétration à la préhistorique et sans vaseline, Rise From The Flames surprend agréablement par ses atours finalement assez mélodiques (‘My Final Destination’) et les nombreuses petites touches qui le pigmentent. On devine ainsi l’influence éternelle de Motörhead (‘Black Speed Sentence’), référence qu’il partage, entre autres, avec Abbath, auquel on pense aussi un peu le temps d‘un ‘Master Of The Storms’, tempo implacable de bulldozer, chant frotté avec du papier de verre. La durée des titres, étonnamment longue (pour le genre s’entend), permet à Wolfstorm d’éviter l’agression bas du front et au contraire, de ramoner les profondeurs vicieuses de fissures obscures tandis l’usage (discret) de synthés répand une ambiance futuriste bien sympathique. Si, à l’instar de Dawnpatrol, Wolfstorm ne doit pas être pris trop au sérieux, on ne peut que lui reconnaître une habileté pour le rut qui fait mouche, saignant mais furieusement rock’n’roll ! (25.05.2024 | LHN) ⍖⍖

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