CinéZone | Ken Annakin - L'appel de la forêt (1972)


Le film de Ken Annakin est la deuxième version cinématographique du fameux roman de Jack London, après celle que William Wellman consacra en 1935 mais elle en diffère sur bien des points. Contrairement au long métrage avec Clark Gable et Loretta Young, cette version est réellement centrée sur Buck le chien. Ce sont ses aventures que l'on suit durant toute l'histoire. Le ton y est aussi beaucoup plus sombre, presque tragique. Dès les premières images, dévoilant le visage de Charlton Heston, prisonnier sous la glace, image que l'on retrouve d'ailleurs à la fin, on comprend qu'on n'est pas vraiment là pour rigoler. De plus, années 70 oblige, la violence est au rendez-vous, notamment lorsque Buck est roué de coups ou quand les chiens se battent entre eux. 


Sinon, les images sont toujours aussi magnifiques et la scène où Buck doit tirer un traîneau pesant 500 livres sur 100 mètres pour échapper à sa mise à mort, demeure à nouveau le moment le plus poignant du film. Annakin l'a peut-être même réussie que Wellman. La séquence finale où Buck rejoint sa louve et avec elle, la vie sauvage, est également très belle. Tourné entre Alerte à la bombe (1972) de John Guillermin et Soleil vert (1973) de Richard Fleischer, L'appel de la forêt est l'occasion d'admirer un Charlton Heston fidèle à lui-même et qui semble plus attaché à son chien qu'à Michèle Mercier ! En définitive, il s'avère délicat de dire lequel des deux films est le meilleur. La version de Ken Annakin se veut plus fidèle au roman tout en étant plus âpre mais elle ne possède pas le charme et l'humour de celle de Wellman, empreinte de cette magie propre aux œuvres des années 30... (2001) ⍖⍖


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