KröniK | Nocternity - Onyx (2003)


Surtout ne pas s'arrêter à la pochette, figurant un chevalier en armure digne d'Hammerfall ; vous risqueriez de passer à côté d'un très bon prêche de la part du plus fier défenseur hellénique des valeurs qui régissent le black metal depuis les origines. Moribonde est la scène extrême grecque, suite à la disparition de Septic Flesh ou le déclin du jadis solide Rotting Christ. Par contre, dans l'ombre, dans les caveaux de l'underground, ça s'agite, ça vit, ça exhorte le Grand Bouc. Portant sur le coin de la gueule, l'étiquette parfois encombrante, "true black metal", Nocternity en a les qualités, mais sans les défauts inhérents aux médiocres formations qui se contentent de se cacher derrière une production pourrie, soi-disant pour coller à l'esprit "True". 

Toujours mélodique, le black metal de ce duo athénien prend vie autour de longs titres lancinants dissonants ( "The Song Of Hammer", "Secreta Ayra [The Key]"), d'où sourdre un climat de décrépitude absolu, qui n'est bien sûr pas sans évoquer le Filosofem de Burzum, peut-être l'album de black metal le plus influent avec le De Mystéris Dom Satanas de Mayhem, et donc aussi tous les rejetons que l'art noir du Count Grishnack a essaimé , aussi surprenant que cela puisse paraître, aux Etats-Unis, avec les hordes que sont Xasthur, Krohm ou Leviathan. Chant inaudible et mixé volontairement en retrait, riffs répétitifs et obsédants, sens des atmosphères, tout y est. Si Onyx vous a plu, n'hésitez pas à vous ruer sur A Fallen Unicorn, dont la moitié des morceaux sont issus des mêmes sessions d'enregistrement, permettant par la-même de prolonger l'effet de transe né de l'écoute de son prédécesseur. (11.05.2007) ⍖⍖⍖

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