CinéZone | Dino Risi - A huis clos (1961)


Tourné un an avant Le fanfaron qui le consacrera, A huis clos n’est pas le film le plus connu de Dino Risi. Certes mineur, il est toutefois une comédie délicieusement noire entièrement construite autour de la plantureuse Anita Ekberg encore auréolée du triomphe de La Dolce Vita qui l’a transformée en sex symbol mythologique. Le huis clos en question est d’abord celui du tribunal où la belle Olga Duvovitch est jugée pour le meurtre de son riche époux. Face à l’agitation chaotique qu’il déclenche dans la salle autour de sa sculpturale accusée, le procès se déporte dans la vaste maison perchée sur les côtes grecques où le crime a eu lieu pour permettre au président du tribunal et aux avocats de poursuivre de manière plus apaisée les investigations. 


En vérité, l’intrigue policière ne revêt pas un grand intérêt, son suspense inexistant car la nature criminelle de la jeune femme est facile à deviner. Mais il faut voir Anita, au sommet de ses charmes onctueux, changer de tenue à chaque plan, évoluer avec un mélange de grâce ingénue et de séduction malicieuse autour de ces hommes qui papillonnent autour d’elle et espère tous la demander en mariage. En vain évidemment. Façon pour Dino Risi d’égratigner gentiment la virilité du mâle italien auquel Claudio Gora (en fait le véritable héros du film) prête sa cocasse distinction. Vittorio Caprioli (en flic) ou l’Américain – qui passe aisément pour un Italien - Fred Clark (en procureur général) complètent avec un délectable abattage une interprétation qui fait tout le sel de cette petite comédie (surtout) policière (un peu) dont les dernières minutes sauvent malgré tout la morale. (31.10.2023) ⍖⍖


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