En bon metteur en scène de séries B qui se respecte, George Marshall a alterné le meilleur comme le médiocre. Parmi le meilleur, on peut compter quelques westerns bien troussés, tels que Femme ou démon (1969) avec James Stewart et Marlene Dietrich ou bien encore La vallée de la poudre justement. Ce film, mené avec entrain et vigueur, prouve que lorsqu’il a à sa disposition un solide scénario et de bons comédiens, Marshall peut pondre des œuvres de qualité. The Sheepman est assez représentatif des westerns du réalisateur qui aime marier la comédie aux grands espaces et aux cowboys (Le nettoyeur, Le bataillon des lâches). Dans le genre, avec sa trame on ne peut plus simple, La vallée de la poudre demeure un modèle.
Il faut avouer aussi que Marshall est idéalement épaulé par une poignée d’acteurs tous inspirés, de Glenn Ford et son visage lunaire en éleveur de moutons particulièrement malin, à l’adorable Shirley MacLaine qui égrène tout du long ce charme bien à elle, en passant par Leslie Nielsen, impayable en méchant, sans oublier tout un escadron de seconds couteaux qui hantent alors de leur silhouette et de leur gueule toute une tripotée de westerns de la grande époque (Slim Pickens, Edgar Buchanan…). La vallée de la poudre apparaît donc comme un très bon western comique, mariage rarement heureux mais ici parfaitement dosé. (2001) ⍖⍖⍖
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