Ferrés par l’étiquette pinku qui lui est accolée et la signature de Tatsumi Kumashiro, un des maîtres de cet érotisme japonais, les petits coquins (dont fait partie Le Greg) qui jetteront un œil sur A Thirsty Life en seront malheureusement pour les frais car qu’ils n’y butineront rien de tellement croustillant. S’il n’échappe pas toujours à l’ennui, est-ce à dire pourtant qu’il s’agit d’un mauvais film ? Que nenni. Son noir et blanc peint un Japon d’une froideur sinistre et automnale qui participe d’un pouvoir d’envoûtement certain, lequel doit aussi beaucoup à la mise en scène extrêmement travaillée de Kumashiro, qui multiplie les angles de vue insolites (l’intérieur de l’appartement occupé par l’héroïne et son époux) ou enrobe d’une poésie mélancolique le glissement d’un train en gare.
Surtout, Kaburitsuki Jinsei bénéficie de la présence troublante de Hatsue Tonooka qui passe avec aisance de la jeune fille à la femme désirable qui s’effeuille comme sa mère qu’elle cherche à imiter. Sans rien dévoiler de ses charmes (hormis ses seins brièvement attrapés par la caméra lorsqu’elle se douche), elle exsude pourtant un érotisme charnel qui infuse tout le film. (20.10.2023) ⍖⍖
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