.jpg)
Groupe d'origine allemande derrière lequel se cache un duo, qu'accompagnent divers musiciens au grès des besoins, Orplid fait partie de ces nombreuses formations qui se voient assimilées au metal alors que les liens qui les arriment à cette scène se révèlent des plus ténus. Chants entièrement dans la langue de Goethe, déclamés par une voix profonde, atmosphères contemplatives ("Parzivals Traum" par exemple), posées ou pastorales, instruments acoustiques, influences pop années 80 (diffuses cependant, comme sur "Sang am Abend"), voilà autant d'apparats à priori éloignés du metal. Pourtant, Sterbender Satyr a toutes ses chances de faire son trou chez les amateurs d'un genre plus polymorphe qu'il n'apparaît aux yeux des profanes, et ce en raison de la noirceur qui enveloppe certains titres, tel que le lent et parfois martial "Amils Abendgebet" ou du recours à une vocaliste au chant limite hystérique (""Die Seherin"). Orplid s'y entend pour tisser des mélodies à la fois épurées, belles et sombres, à l'image du sublime "Erster Frost", qui les entraînent parfois aux confins de l'ambiant.
Bon, il est clair que ce n'est pas à l'écoute de ce groupe que vous risquez de vous déchirer les tympans. Mais un peu de douceur entre deux décharges black ou deux plongée en apnée au fin fond du doom abyssal, ne peut jamais faire de mal. Et puis, une bonne chanson reste une bonne chanson et cela, quelque soit le style qu'elle empreinte, même s'il est vrai que le hard rock, plus que tout autre courant musical, s'avère propice à engendrer la réussite et la beauté. Du reste il est certain que cet album s'adressera en priorité à ceux qui aiment se laisser bercer par les délicates mélopées du metal atmosphérique ou par une bonne partie du catalogue du label teuton Prophecy et à la rigueur, aux amoureux du gothic qui ne pourront qu'être touchés par les ambiances automnales et glaciales drapant ce Sterbender Satyr, qui dans son genre, est excellent. (23.03.2007) ⍖⍖
Commentaires
Enregistrer un commentaire