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Rosalba Neri, une des actrices les plus sexy du bis italien, dans un film d’horreur gothique, qui plus est tourné au début des années 70, soit l’une des périodes les plus fastes du cinéma de genre de la péninsule, c’est peu dire que L’Amante Del Demonio semblait, sur le papier, pour le moins prometteur. Las, ce programme alléchant ne survit pas plus de quelques minutes de bobine. Trois filles en mini jupes entrent tranquillement dans un château réputé hanté. Accueillies par un type forcément étrange, elles lui avouent très vite que la demeure les a attirées dans l’espoir de rencontrer Satan en personne. Un peu plus tard dans la nuit, Helga (Rosalba Neri) se retrouve on ne sait trop comment projetée au XVIème siècle, début d’un récit incompréhensible, filmé avec des moufles et des faux raccords par l’obscur Paolo Lombardo dont il s’agit d’une des rares réalisations (il fût avant tout scénariste) et pas mieux interprété.
Pataugeant dans le ridicule, l’ensemble mélange (ou confond) le chaperon rouge (?), des vampires, du cape et d’épée foireux et des gars encapuchonnés qui sème l’embarras davantage que la terreur. En dépit de ses 77 petites minutes, La maîtresse du diable s’éternise paresseusement. Et au bout du compte, seuls l’érotisme saphique et champêtre de rigueur, la beauté brûlante de RosalBa et un Robert Woods qui fait se qu’il peut, retiennent l’attention de ce film faussement horrifique aussi sinistre que ridicule duquel surnage bizarrement une scène plastiquement superbe où les héroïnes baguenaudent dans la campagne avant de tomber sur des pendus qui se balancent. A croire que ce n’est pas Lombardo qui en est l’auteur, hypothèse plausible quand on sait que les producteurs italiens, dans le bis particulièrement, ne se sont jamais gênés pour tripatouiller leurs films... (15.04.2024) ⍖
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