.jpg)
Comment tuer votre femme ? C’est une bonne question ! Encore faut-il vraiment le vouloir, surtout quand la femme possède les traits (et les formes!) de Virna Lisi ! Jack Lemmon est-il fou ? Certes, la jeune femme est légèrement casse-couilles mais bon, avec une plastique pareille, on peut faire un effort. Cet effort, Stanel Ford (Jack Lemmon donc) le fera puisqu’il restera finalement avec sa mie, heureuse conclusion (rien ne vaut la vie à deux) qui détonne cependant quelque peu, le reste de l’histoire étant frappé du sceau de la misogynie la plus totale. Après Ma sœur est du tonnerre (1955), Adorable voisine (1958) ou bien encore L’inquiétante dame en noir (1962), le comédien retrouve Richard Quine, un de ses metteurs en scène fétiches (six films ensemble quand même), avec Blake Edwards (Le jour du vin et des roses, La grande course autour du monde) et Billy Wilder (Certains l’aiment chaud, La garçonnière). Dans cette comédie, dont l’humour noir prend gentiment pour cible la gent féminine, il campe un dessinateur de BD qui, avant de les représenter sur papier, aime vivre les aventures de son héros.
En fier célibataire, il habite seul avec son majordome qui planifie méticuleusement ses journées et veille sur son hygiène de vie. Jusqu’au jour où une femme, épousée au terme d’une soirée arrosée, vient perturber cette existence bien réglée… Comme à son habitude, Jack Lemmon se révèle génial, bien entouré par un Terry-Thomas évidemment parfait en majordome stylé très british et par Virna Lisi, certes envahissante mais au sommet de sa désirable beauté. On aurait aimé toutefois plus de délire (exception faite de la scène du procès). Richard Quine, qui apparaît plus comme un bon faiseur de comédie que comme un vrai génie de l’humour, livre en effet un travail trop sage. On peut rêver de ce qu’aurait fait le Blake Edwards de la grande époque (celui des année 60) d’un tel sujet. Mais n’ayons pas trop de regrets car Comment tuer votre femme demeure une excellente comédie et un des meilleurs films du réalisateur avec, dans un genre bien différent, Du plomb pour l’inspecteur. Il lui manque seulement cette pointe de folie qui aurait pu en faire un pur joyaux. (2006) ⍖⍖
Commentaires
Enregistrer un commentaire