Courtney Solomon - An American Haunting (2005)


Malgré la présence au générique de Donald Sutherland et de Sissy Spacek, An American Haunting ne jouit pas d’une bonne réputation. De toute façon que fallait-il attendre d’autre de la part d’un type (Courtney Solomon) qui a commis l’infâme Donjons et dragons (2000) qu’un produit prévisible aussi peu inspiré qu’à la remorque de la mode. Inspiré de la légende Bell Witch, basée sur des faits réels (quelle originalité !) survenus au Tennessee entre 1880 et 1920, qu’il remue par un long flashback,  le film ressemble à des dizaines d’autres biberonnés à L’exorcisme d’Emily Rose ou à Ring. Ne cherchant pas à trop se casser la tête, le réalisateur ne nous épargne ni le cauchemar en guise d’ouverture ni les effets faciles (portes qui s’ouvrent toutes seules, bruitages stridents, nuits d’orage, petite fille fantomatique aux mouvements saccadés). 


L’interprétation ne s’avère même pas tellement remarquable. Sutherland ne force pas son talent mais sa gueule familière et inquiétante lui suffit à bouffer l’écran. Sissy Spacek est trop effacée néanmoins elle ceint son personnage d’une émotion silencieuse. James Darcy se croit dans une adaptation de Raison et sentiments. Quant à Rachel Hurd-Wood, elle ne manque pas de charme et dégage une force certaine. En définitive et nonobstant une chute étonnante (l’esprit maléfique n’est en réalité que la manifestation du traumatisme sexuel subi par Betsy, victime des abus incestueux de son père), le résultat ennuie et ne distille aucune angoisse, un comble pour un film censé foutre les jetons !  (15.05.2024) ⍖


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