Paul Nicholas - Les anges du mal (1983)

Un WIP (pour Women In Prison) financé par du pognon américain et allemand, emballé par un inconnu qui le restera, photographié par Mac Ahlberg, petit maître de l’érotisme suédois des années 70 (Flossie, Bel-Ami…) dont on se demande ce qu'il vient foutre là, et animé (?) par Linda Blair, depuis longtemps égarée dans les bas-fonds du bis, Sybil Danning, plus connue pour se foutre à poil que pour son jeu d’actrice, Stella Stevens qu’on avait oubliée, Henry Silva et John Vernon, voilà un programme qui peut faire bander l’amateur de nanar mais qui fait surtout très peur ! A raison. Que celle qui fut lancée L’exorciste ait été nominée au Razzie Awards et la blonde autrichienne récompensée par le même jury comme pire second rôle féminin paraît pour le moins justifié. 

Les anges du mal est ce qu’on peut appeler un mauvais film, en cela qu’il n’a même pas vraiment pour lui le charme rigolo des série Z. La mise en scène est inexistante, la photo d’une laideur baveuse, les dialogues grotesques, l’interprétation totalement nulle. Seule la musique de Joseph Conlan (Stick le justicier de Miami), typiquement années 80, accroche vaguement  l’attention. Il est surtout pathétique de voir des acteurs tels que Henry Silva ou John Vernon (particulièrement dans une scène érotique pour le moins embarrassante qu’il partage avec la très belle Monique Gabrielle) se fourvoyer dans des productions de seconde zone (au mieux) de cet acabit. A part quelques nichons, il n’y a rien à sauver de ce WIP de sinistre mémoire. (17.06.2024) ⍖