Des nombreux Zorro portés à l’écran, la version de Rouben Mamoulian s’avère, de loin, la meilleure et même (surtout ?) le film spectaculaire – et longuet - de Martin Campbell ne lui arrive pas à la cheville, malgré la présence de l’impérial Anthony Hopkins. Produit par la Fox pour concurrencer le Robin des Bois de la Warner, Le signe de Zorro connaît lors de sa sortie en salles un immense succès, succès amplement mérité tant le film semble parfait. A l’aise aussi bien dans les scènes d’action (le fameux duel entre Tyrone Power et Basil Rathbone) que dans les moments plus intimistes et humoristiques, Rouben Mamoulian livre une de ses mise en scènes les plus inspirées et abouties. Il parvient, aidé par une photographie en noir et blanc tout en contrastes, à draper son récit d’une atmosphère bien différente de celles des œuvres de Michael Curtiz pour la Warner.
Bien sûr, The Mark Of Zorro est grandement redevable de l’interprétation de Tyrone Power, à jamais le meilleur Zorro de l’histoire du cinéma. Il est vraiment excellent, particulièrement lorsqu’il joue l’aristocrate un peu précieux que seules les futilités de l’existence semblent intéresser. L’acteur manie l’humour aussi bien que l’épée. La séquence dans la chapelle où il se fait passer pour un frère auprès de la sublime Linda Darnell est savoureuse. Déjà méchant dans Les aventures de Robin des Bois, Basil Rathbone, remarquable escrimeur dans la vie, incarne à nouveau l’âme noir du film, avec conviction, talent et classe. Il est le méchant parfait. Le signe de Zorro n’a pas pris l’ombre d’une ride et demeure plus que jamais l’un des sommets du cinéma d’aventure, souvent imité, jamais égalé. (2001) ⍖⍖⍖⍖
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