Queen - Rock Montreal (2007)


Après une longue période de deuil suite au décès de Freddie Mercury en 1992, Brian May et Roger Taylor (sans John Deacon dont on peut comprendre le souhait de ne pas prendre part à ce que certains considèrent comme une mascarade) ont décidé d’embaucher le grand Paul Rodgers (Bad Compagny, The Firm…) comme Rustine de luxe afin de remplacer leur membre emblématique dont le groupe a été amputé par la mort. Pourtant depuis la disparition du célèbre moustachu, Queen a continué à exister d’un point de vue discographique et on ne compte plus les compilations et autres lives sans compter le foutage de gueule Made In Heaven inondant chaque année un peu plus les étals des disquaires (ah bon, il en reste ?). Dernier rejeton de cette série, Rock Montreal, qui sort simultanément de DVD et en support audio est le témoin de la triomphale tournée que les Anglais ont effectué en 1981 entre la bande originale de Flash Gordon et le décrié Hot Space. Capturé, comme son nom l’indique, au Canada, ce live ne diffère guère du mythique Live Killers publié en 1979. Les deux setlists sont assez semblables et l’interprétation idoine et donc, hormis l’adjonction de quelques extraits de The Game (« Play The Game », « Save Me », « Dragon Attack », « Crazy Little Thing Called Love » et bien entendu « Another One Bites The Dust », Flash Gordon (« Flash » et « The Hero ») ainsi que « Under Pressure », le duo avec David Bowie, aucune réelle surprise à attendre de Rock Montreal. Comme toujours, le groupe semble être sur des rails, tout est parfait, en place. 


De fait, le quatuor impressionne par la maîtrise qu’il a acquise en moins de dix ans d’existence. La carrière de Queen suit alors une pente ascendante et chacune de ses tournées se révèle à chaque fois plus importante, plus gigantesque que la précédente, l’apothéose sera d’ailleurs atteinte en 1986 suite au succès de A Kind Of Magic. Ce sera aussi la dernière du vivant de Mercury. Tous les classiques sont présents à l’appel, bien alignés comme des pinces à linge sur un fil. Le show débute comme d’habitude à cette époque, par une version remaniée de « We Will Rock You », puis c’est le défilé avec « Let Me Entertain You », « Play The Game » et le doublé « Somebody To Love » (superbe) / Killer Queen. Aux malsains « I’m In Love With My Car » et le plus rare « Get Down, Make Love », succède le très beau « Save Me », avant que le puissant « Now I’m Here » (probablement l’une des compositions les plus hard du groupe), entrecoupé de « Dragon Attack », vous scotche au mur. Aucun temps mort (même le solo de batterie et de timpani de Taylor, suivi de celui de May, écho électrique au « Brighton Rock de Live Killers, sont des plus jouissifs) , rien que des pépites que l’on connaît tous par cœur. Mais ce n’est pas grave car c’est toujours un plaisir de les savourer de nouveau. Et on ne parle même pas de l’enchaînement fatal final qui voit la Reine décoché, excusez du peu, « Bohemian Rhapsody », le sombre « Tie Your Mother Down », le groovy « Another One Bites The Dust », le sauvage « Sheer Heart Attack » et enfin les inséparables « We Will Rock You (dans sa version originale), scandé par le stade entier et « We Are The Champions ». Imparable. Rien à ajouter, si ce n’est que l’intégrale du groupe devrait être obligatoire au même titre que la Carte d’identité ou la carte vitale.  (26.08.2008) ⍖⍖⍖

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