Lee Raymond - La vie intime du Dr. Jekyll (1972)


A partir de la fin des années 60, le cinéma érotique a l’idée coquine de s’emparer de personnages célèbres tels que Zorro, Robin des Bois ou Frankenstein, dont il imagine la vie sexuelle. La vie intime du Dr. Jekyll s’inscrit donc dans cette mouvance, prétexte à des aventures évidemment plus sexy que fantastiques. Médecin déjà pas très net, capable de zigouiller un antiquaire, le Dr. Leeder découvre dans un bouquin les expériences du Dr. Jekyll dont la potion va le transformer en violeur puis carrément en gonzesse aux penchants aussi saphiques que meurtriers (ce que Roy Ward Baker avait déjà plus ou moins proposé dans son Dr. Jekyll et Sister Hyde en 1971). Production David F. Friedman et Byron Mabe oblige, La vie intime du Dr. Jekyll ne doit pas être pris très au sérieux, pur produit d’exploitation au budget dérisoire, mal branlé par l’inconnu Lee Raymond qui étire des scènes inutilement (le docteur et son assistante entrain de se savonner) et pas tellement mieux interprété par des acteurs qui possèdent le physique vicelard de l’emploi. 


Mais l’ensemble exhale ce charme velu de l’érotisme crapoteux auquel l’état dégueulasse de la pellicule poisse plus encore d’un stupre obscur. Il est évident que l’horreur, à l’exception d’une pénétration un peu rude à l’aide d’une longue lame, intéresse moins les producteurs que l’érotisme, assuré par un casting féminin garanti 100 % cul, de Linda McDowell à Laurie Rose et surtout la cultissime Rene Bond et ses seins gourmands, qui chevauche le bon docteur ou se prête aux caresses lesbiennes de Jane Tsentas avec la même aisance polissonne. C’est mauvais mais pas déplaisant et surtout assez corsé pour titiller le bas-ventre. (10.09.2024) ⍖⍖


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