Réalisateur prolifique qui vaut mieux que sa réputation de tâcheron que certains lui prêtent (il a quand même à son actif Bandits de grands chemins, Le barrage de Burlington, A l’abordage ou Duel dans la sierra), George Sherman tourne A Scream In The Dark pour la Republic Pictures, qui l’emploie depuis ses débuts en 1937 (Wild Horse Rodeo) et pour laquelle il signera peu après The Lady And The Monster (1944), un de ses meilleurs films des années 40, avant d’être recruté par la Colombia. Budget économique, durée qui ne franchit même pas la barre des soixante minutes et comédiens de seconde division (et néanmoins familiers tels que Hobart Cavanaugh ou George Chandler qu’on croisera bien plus tard chez Clint Eastwood et son Doux, dur et dingue!) commandent un divertissement (très) modeste mais dont l’absence de prétention rend agréable.
Son titre, promesse d’effrois et de meurtres horribles, ne doit toutefois pas vous tromper, A Scream In The Dark lorgne malheureusement davantage vers la comédie que vers le suspense d’atmosphère, exemple inodore de ces enquêtes policières de série B teintées de mystères qu’Hollywood usinait alors à la chaîne. L’élégance glamour d’Elizabeth Russell ou de Marie McDonald, la truculence du tandem que forment Robert Lowery et Edward Brophy, un rythme alerte et un type perforé (hors champ) par un parapluie ne suffisent cependant pas à incruster dans la mémoire ce film embarrassé par une intrigue confuse et bavarde qui, circonscrite à des intérieurs de studio, ne prend jamais l’air. (02.10.2024) ⍖
Commentaires
Enregistrer un commentaire