Serpentcult, késako ? Ce nom ne vous dira peut-être rien. En revanche, si on vous dit Thee Plage Of Gentlemen, votre lanterne risque de s’éclairer. Les doomeux savent qu’il s’agissait d’un des meilleurs prêtres de la chapelle en Europe. Les Belges ont malheureusement splitté au bout de sept ans d’existence. Pas grave, vu que trois anciens membres du groupe poursuivent aujourd’hui l’aventure sous ce nouveau patronyme. La grande différence entre les deux, car différence il y a, et pas des moindres, réside dans le choix d’avoir cette fois fait appel à une chanteuse pour vociférer dans le micro. Mais attention, on parle ici d’une chanteuse à l’ancienne, façon Doro ou Lita Ford, pas une de ces castra du dimanche qui pullulent dans le gothic metal.
Malgré tout, le décalage entre une musique lourde et pesante comme une enclume – c’est du pur doom, quoi - et cette voix haut perchée très heavy metal dans le sens premier du terme, a du quoi surprendre et, il faut le reconnaître, ne convainc pas totalement, au point que le titre le plus intéressant de ce qui n’est après tout qu’un EP d’une vingtaine de minutes, se révèle être la reprise lente et mortifère du « Rainbow Demon » d’Uriah Heep, dinosaure anglais un peu oublié aujourd’hui, et dont Vintersorg avait déjà proposé une relecture sur son album Cosmic Genesis (2000) et sur laquelle le chant de Michelle fait merveille. On attend donc un véritable opus longue durée pour juger ce que cette formule a vraiment dans le ventre… (30.05.2008) ⍖⍖
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