Fred C. Brannon - Zombies Of The Stratosphere (1952)

Tout d’abord, saluons l’initiative de Bach Films, sur lequel on peut toujours compter pour dénicher des raretés, d’avoir édité en DVD le serial Zombies Of The Stratosphere. Non que celui-ci se révèle indispensable mais c’est une curiosité, vestige d’une époque lointaine, celle de ces films à épisodes bourrés d’action qui n’avaient d’autre prétention que de divertir, non sans une pointe de délire parfois. Suite au succès du serial Radar Men From The Moon qui mettait déjà en scène le héros Larry Martin alias Commando Cody, Republic Pictures mouline très vite douze nouveaux épisodes rassemblés sous le titre Zombies Of The Stratosphere. Point de morts-vivants contrairement à ce qui est annoncé mais un sujet totalement ahurissant où des Martiens veulent faire dévier la terre de son orbite afin que leur planète la remplace (pourquoi ? On l’ignore). Pour cela, ils souhaitent faire exploser une bombe H et tentent au fil des épisodes d’en récupérer les divers matériaux pour la fabriquer, plan diabolique qui échouera grâce au tenace Commando Cody qu’ils croiseront constamment sur leur route. 

L’action est constante, enchaînant poursuites (train, bateaux, tout y passe) et bagarres, les effets spéciaux, plutôt habiles compte tenu de moyens rudimentaires. On ne s’ennuie donc à aucun moment même s’il est déconseillé de s’enfiler les douze épisodes d’un coup dont la trame s’avère pour le moins répétitive. Dommage en revanche que la tenue du héros ait été confié au très falot Judd Holdren dont le jeu se limite à froncer les sourcils en adoptant un air grave. Quant au futur Spock, Leonard Nimoy, il apparaît trop furtivement à l’écran pour qu’on le remarque. Bien que son noir et blanc le tartine d’une couche de poussière que le jeune public d’aujourd’hui (auquel cette pièce archéologique ne s’adresse pas de toute façon) jugera certainement ringard, Zombies Of The Stratosphere n’est pourtant pas sans distiller un petit charme qui le rend attachant et ludique à défaut  d’être mémorable, ce qui par ailleurs, n’est pas ce qu’on attend d’un serial dont le seul but est de divertir. (06.11.2024) ⍖⍖