On a parfois tendance à l’oublier mais Herschell Gordon Lewis avant de devenir le pionnier du gore (2000 maniaques, Blood Feast etc.), s’est d’abord fait la main en tâtant de l’érotisme, comme en témoigne The Adventures Of Lucky Pierre. Les amateurs de gore, ferrés par le nom du réalisateur en seront donc pour leur frais. Pas de sang (même menstruel) à l’écran mais une succession de filles que le héros, tour à tour photographe ou plombier, voit toutes à poil. Mais rassurez-vous, nous sommes en 1961 et c’est une nudité très sage qui est exposée. Les nanas ne dévoilent même pas leur toison pubienne, alors...
De fait, considérée comme le premier nudie en couleurs et tourné en 35 mm, la chose revêt plus un intérêt historique que vraiment cinématographique et encore moins érotique, simple addition vite lassante de vignettes répétitives dont seul le caractère muet et rigolo retient l’attention. Il va sans dire que Herschell Gordon Lewis fera bien mieux par la suite que ces inoffensives pastilles troussées avec la complicité de David F. Friedman, autre figure culte du cinéma d’exploitation et de l’érotisme en particulier (Voluptés nordiques, Les aventures amoureuses de Robin des Bois…). A voir – très rapidement – à titre de curiosité. (28.10.2024) ⍖
Commentaires
Enregistrer un commentaire