Bizarrement, alors qu’il a pourtant été écrit par Jack London lui-même, qui adapte son propre roman (presque) éponyme, The Adventures Of Martin Eden trahit totalement le livre dont il s’inspire et ne retient que les difficultés pour son écrivain de héros de se faire éditer. Point véritablement d’aventures dans le roman d’origine contrairement au film qui hésite toutefois - et trop - entre l’aventure annoncée par ton titre qui résonne comme une promesse pleine d’action et de mouvement, et les déboires, teintés d’une rivalité amoureuse obligée, de son personnage principal, lequel semble oublier très vite le sort de son ami emprisonné dont le procès lance le film de manière intéressante pour mieux en délaisser les enjeux en cours de route.
Il en découle une curieuse série B, emballée non sans efficacité par Sidney Salkow, tâcheron dont on se souvient de quelques westerns (Le shérif de fer que sauve Sterling Hayden) et surtout de Je suis une légende (1964) d’après Richard Matheson, qui outre la photographie au noir et blanc profond de Franz Planer (Le champion, 20 000 lieues sous les mers), ne doit qu’à la présence conjointe d’un Glenn Ford encore à ses débuts (Gilda ne viendra que quatre ans plus tard) et de Claire Trevor d’avoir échappé à l’oubli. (04.11.2024) ⍖⍖
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