Striborg - Embittered Darkness / Isle de Morts (2006)


La pochette de ce nouveau méfait de Striborg est trompeuse, non pas quant au genre auquel le groupe se rattache (les forêts font depuis longtemps partie de l’arsenal visuel propre au black metal, et au true black en particulier), mais plutôt quant à son origine géographique : ce one man band (un de plus) ne nous vient pas de Scandinavie, comme on aurait pu si attendre, mais de Tasmanie ( !). En revanche, le black qu’il répand sur plus de 70 minutes est lui bien ancré dans la tradition européenne. Il s’agit en fait de la réunion de deux enregistrements, l’un datant de 2006  (Embiterred Darkness) et l’autre, gravé en 1997 (Isle De Morts) ; qui de fait nous offre, tel Janus, deux visages différents de ce mystérieux (forcément) projet. 

Le premier (en 6 titres souvent d’une longueur conséquente) est fait de longues processions macabres et suicidaires, un peu à la Burzum ou à la Xasthur, dont il reprend le son grésillant et pollué, jouant davantage sur la répétition et l’atmosphère que sur l’agression. Plongeant l’auditeur dans une espèce de transe hypnotique, cette première partie se suffit à elle-même et s’avère en définitive bien plus intéressante que la seconde, laquelle arpente un chemin plus balisé, construit autour de morceaux rapides et sans finesse (10 en 30 minutes), plus abrutissants qu’envoûtants, dégueulés par une voix de gargouille insupportable, et qui vous défoncent sans vaseline. Schizophrénique, cet album présente un résultat mitigé car il aurait mérité d’être amputé de Isle De Morts qui gâche l’effet créé par Embiterred Darkness. (2007) ⍖⍖

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