Theatre Of Tragedy - Velvet Darkness They Fear (1996)


Si le premier album éponyme, sorti l’année d’avant, laissait augurer de bonnes choses, ses faiblesses nous empêchaient toutefois d’imaginer l’ampleur du potentiel qui ne demandait en fait qu’à éclore. En cela, Velvet Darkness They Fear, orné d’une des plus belles pochettes qui nous ait été donné d’admirer, fait office de véritable révolution, Theatre Of Tragedy venant d’offrir une des œuvres majeures du gothic metal à chanteuse, avant que ce vocable ne soit galvaudé par une kyrielle de groupes stériles et sans imagination. A l’époque, le gothic nourrissait plus d’un lien avec le death, lien qui a totalement disparu de nos jours où ce courant ne se résume plus qu’à de médiocres combos pour gothopouffes. 


Pourtant, comme le démontre avec brio et majesté cette seconde offrande, le gothic a, à ses débuts, encore toute sa place au sein du metal extrême grâce à ses rythmiques pachydermiques et à l’alternance voix féminines angéliques / voix masculine caverneuse, héritée du Paradise Lost période Gothic (justement). Theatre Of Tragedy est alors un des premiers groupes à recourir à cette mixité vocale, faisant de lui un pionnier. Et il y a cette mélancolie qui suinte, cette tristesse infinie, rattachant cette poignées de joyaux que sont « Fair And Guiling Copesmate Death », « Seraphic Deviltry », « Der Tanz Der Schatten » ou le magnifique « The Masquerader And Phoenix », qui exsude une intensité dramatique énorme, au doom death anglais. La longueur, ainsi que la lenteur funèbre des titres ne peuvent qu’évoquer l’ombre du grand My Dying Bride, influence majeure des Norvégiens, qu’ils enveloppent d’un romantisme noir délicat et féminin. Incontournable tout simplement. (2006) ⍖⍖⍖

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