Milton Katselas - 40 Carats (1973)


Les filmographies des acteurs fourmillent de longs métrages méconnus qu’Internet permet de découvrir. Le problème est qu’il y a généralement une raison simple à l’oubli dans lequel ceux-ci ont fini par sombrer : ils ne sont pas très bons ! Prenons l’exemple de 40 Carats, film obscur où se croisent, excusez du peu, Liv Ullmann et Gene Kelly. Sans être ratée ni honteuse, on comprend néanmoins aisément pourquoi cette adaptation d’une pièce de théâtre n’a pas marqué l’histoire du cinéma. La Suédoise qui, entre deux Bergman, tente alors une carrière anglo-saxonne qui ne sera d’ailleurs pas très heureuse (De la part des copains, Jeanne, papesse du diable…), n’y est pour rien. Au contraire, elle se montre particulièrement touchante en quadragénaire rayonnante qui s’éprend d’un jeune éphèbe malgré les préjugés d’une société qui juge sévèrement leur différence d’âge. Son interprétation sera saluée par la critique et couronnée par une nomination aux Golden Globes. 


Gene Kelly n’a en revanche pas grand-chose à faire mais son charme demeure intact et on le voit même remuer en faisant l’imbécile sur une piste de danse aux côtés d’une savoureuse Binnie Barnes. Homme de théâtre et professeur réputé qui venait de porter à l’écran avec réussite une autre pièce à succès, Libres sont les papillons, de Leonard Gershe (qui signe en outre l’adaptation de 40 Carats), Milton Katselas ne démérite pas non plus au poste de réalisateur, quand bien même on le devine plus à son aise comme directeur d’acteurs que comme technicien. Au vrai, cette histoire n’est tout simplement guère passionnante, ce qui explique l’ennui poli qui finit par emporter ces presque deux heures de comédie sentimentale que seuls sauvent l’évidente complicité et le talent de comédiens qui se délectent de dialogues percutants. (31.12.2024) ⍖⍖


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