Réalisé par Jim O'Connolly (La vallée de Gwangi) et sorti sur les écran en 1972, La tour du diable était prometteur : une histoire alléchante à base de rites occultes sur une île perdue, de jeunes comédiens que n'effraie pas la nudité, encadrés par un Bryant Haliday toutefois moins charismatique que dans La poupée diabolique et le méconnu et toujours parfait, comme nombre de seconds couteaux britanniques, Jack Watson, ainsi qu'un cadre sinistre propice au mystère. Mais à l'arrivée, nous sommes loin d'un Wicker Man contemporain et peut-être dernier film majeur de la british horror.
Malgré ses bonnes intentions et un récit curieusement découpé, Tower Of Evil ne parvient jamais à s'élever au-dessus des stéréotypes et n'est finalement à peine meilleur que les tentatives maladroites de la Hammer pour moderniser ses mythes. La faute aussi aux deux "créatures" semant la terreur sur l'île au maquillage trop peu effrayant pour susciter autre chose qu'un sourire chez le spectateur. Malgré tout, le film se laisse voir sans déplaisir grâce à son érotisme parfois exacerbé et son charme gothique à l'anglaise. (17.10.2016) ⍖⍖
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