Emballé sans prétention mais joyeusement par Mario Mattoli, artisan un peu oublié aujourd'hui pourtant responsable de bonnes comédies mettant en vedette Toto (Misère et noblesse notamment), 5 marines per 100 ragazze commence bien. On y croise Mario Carotenuto, Ugo Tognazzi encore à ses débuts et le tandem comique Franco et Ciccio soit une vaste palette de l'humour à l'italienne. La beauté irradiante de Virni Lisi ou de Hélène Chanel distille cette touche de charme généralement de mise dans les comédies ritales.
Las, très vite, on mesure que, à l'exception des belles, tout ce petit monde se trouve relayé au second plan. Carotenuto n'a quasiment rien à faire, l'apport du tandem burlesque se réduit à quelques grimaces mais, dans un rôle malheureusement secondaire, Tognazzi bouffe déjà l'écran, volant avec facilité la vedette à Little Tony, chanteur bellâtre façon Elvis Presley du pauvre pour qui ce film devait sans doute servir de tremplin pour une carrière cinématographique qui tournera court. Malgré tout, grâce au rythme enlevé qu'imprime Mattoli, additionné à un sujet rigolo propice à des situations canailles (des marins introduits dans un pensionnat de jeunes filles), 5 marines per 100 ragazze offre un divertissement aussi badin qu'agréable dont, vous l'aurez compris, on attendait toutefois mieux, eu égard à sa séduisante affiche... (18.02.2022) ⍖⍖
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