CinéZone | Newt Arnold - Les mains d'un étranger (192)


En cette fin d'année 2019, Artus Films enrichit sa collection de films qui n'ont de "classique" que leur ancienneté, agréables pellicules au mieux (Le rocher du diable, La deuxième femme), sinon tout juste honnêtes (Les femmes de Jesse James). S'il ne leur accorde pas le même soin que lorsqu'il pioche dans le cinéma de genre, le travail de cet éditeur passionné et passionnant permet au moins à ces petites productions de sortir de l'oubli dans lequel elles végétaient jusqu'à alors. Ce qui est déjà bien. Réalisé en 1962,  Les mains d'un étranger ne restera toutefois pas dans les annales de cette collection. S'il ne s'agit pas officiellement d'une énième adaptation des Mains d'Orlac de Maurice Renard, cette histoire de pianiste auquel on greffe les mains d'un bandit, y fait cependant beaucoup penser. 

Newt Arnold, qui le signe, possède une carrière plutôt étrange. Entre les trois films seulement (dont le Bloosport de Jean-Claude Vandamme !) qu'il met en boîte, il se fait un nom comme assistant pour les prestigieux Peckinpah (Guet-apens, Tueur d'élite), Coppola (Le parrain II), Friedkin (Le convoi de la peur, La nurse), ou Cameron (Abyss), pour ne citer que quelques uns d'entre eux. Hands Of A Stranger, son premier long, malgré une pointe de sadisme (la mort de l'enfant), n'enthousiasme guère, trop bavard et peuplé de personnages conventionnels, campés platement qui plus est (à l'image du terne Paul Lukather en docteur), à l'exception - relative - de James Noah (James Stapleton au générique) qui endosse avec l'expressivité requise le rôle du musicien devenu fou. A noter la présence discrète de Sally Kellerman, la future "Lèvre en feu" de M.A.S.H.. Voilà donc une bobine très mineure qui démarre sous des couleurs noires puis hésite entre psychose fantastique et drame verbeux mais que sauve une belle copie. (30.12.2019) ⍖


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