CinéZone | Andrew V. McLaglen - Les loups de haute mer (1979)


Fils de Victor McLaglen, immense comédien que l'on a surtout pu admirer chez John Ford (Le mouchard, L'homme tranquille...), Andrew McLaglen s'est tourné vers deux types de films : le western et le film de commando. Si le premier ne lui a inspiré que des oeuvres poussives (Bandolero) à l'exception de La route de l'Ouest (1967) et surtout La loi de la haine (1975) avec Charlton Heston et James Coburn, l'action lui a en revanche mieux réussi. Tourné entre Les oies sauvages (1978) et Le commando de sa Majesté (1980), tous les deux solidement troussés, Les loups de haute mer est un bon film, bien mené, non dépourvu d'humour (Roger Moore oblige) quand bien même on peut chercher longtemps la moindre once d'originalité dans son propos comme dans son traitement. 


En réalité, North Sea Hijack vaut surtout pour sa brochette de comédiens dont certains ne forcent pourtant pas leur talent. Si James Mason, en fin de carrière, est assez effacé, Roger Moore, loin de son personnage de James Bond qu'il incarnait depuis Vivre et laisser mourir (1973), campe un savoureux chef de commando écossais, misanthrope amoureux des chats (cela va de soi) et misogyne par surcroît (on le vouerait au pilori aujourd'hui pour cela). L'acteur demeure fidèle à l'action mais il s'amuse à briser son image de séducteur. Quant au terrifiant Anthony Perkins, il se montre évidemment très à l'aise dans le rôle du méchant de service même s'il parait très sous-employé eu égard à son talent qui fut en définitive si peu exploité hormis par Alfred Hitchcock (Psychose) ou Orson Welles (Le procès). Reste donc un honnête et sympathique film de commando qui cependant ne révolutionne pas le genre. (2002) ⍖⍖⍖


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