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Pour Donald Sutherland, Jennifer O'Neil (au sommet de sa beauté) et Robert Duvall, on voudrait aimer Lady Ice. Mais ce n'est pas vraiment le cas. Lady Ice n'est pas un navet, c'est juste un film mal foutu. Un peu raté. La faute à un scénario maladroit et incohérent, sans compter un manque de rythme évident. Pourtant, sur le papier, cela pouvait aboutir à une bobine honnête. Sans être un grand metteur en scène, Tom Gries a prouvé qu'il était capable de trousser des films solides, des 100 fusils (1969) au Maître des îles (1970) en passant par Le solitaire de fort Humboltd (1975) et surtout Will Penny (1968). La photographie est signée par Lucien Ballard et la distribution, alléchante.
Dans sa veine décontractée et humoristique (M.A.S.H., De l'or pour les braves), Sutherland distille ce charme si particulier qui n'appartient qu'à lui. Il est la raison principale pour regarder ce film. Certes moins convaincante que chez Hawks (Rio Lobo), Visconti (L'innocent) ou Cronenberg (Scanners), Jennifer O'Neil a toutefois de beaux moments avec son partenaire qu'unit une évidente complicité. Robert Duvall ou Patrick McGee sont en revanche purement figuratifs. Quoique sympathique et délassant, Lady Ice donne en définitive l'impression d'être bâclé et la fin, digne d'un mauvais téléfilm, suggère que sur le plateau, tout le monde avait hâte en finir. (2001) ⍖⍖
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