CinéZone | Robert Zemeckis - Retour vers le futur (1985)


Revoir Retour vers le futur, film culte pour toute une génération, presque trente ans après sa sortie, témoigne qu'il n'a miraculeusement pas pris la moindre ride, contrairement à bien d'autres succès des années 80. A quoi doit-il cette gageure ? A la qualité de ses effets spéciaux ? Ceux-ci paraissent toujours habiles mais ce n'est pas le principal. A son savoureux mélange de science-fiction et de comédie ? Assurément et ce d'autant plus qu'il évite de tomber dans la parodie facile car on devine chez Robert Zemeckis et son scénariste Bob Gale, un amour sincère pour la SF, celle des pulps qu'ils dévoraient quand ils étaient gamins, celles des séries B aussi, qu'ils visionnaient avec la même soif pétillante. Ce qui ne les empêche pas de se moquer (gentiment) de la Guerre des étoiles (Marty qui se fait appeler Dark Vador) de leur pote George Lucas. On rit franchement de cette famille d'Américains moyens, fratrie de baltringues entre père lâche et mère alcoolique. Le réalisateur s'amuse à égratigner au passage ces petites bourgades de province dont l'harmonie de façade masque un racisme quotidien. 


A son scénario ? Bien sûr tant il est imparable à la manière d'une mécanique parfaitement huilée où chaque réplique, chaque évènement, chaque situation ont leur importance. Et qui n'a pas imaginé ses parents lorsqu'ils étaient jeunes et sans aucun doute pas aussi sages que ce qu'ils aiment faire croire. Pour ses personnages ? Evidemment. Tous sont entrés désormais dans la mythologie du septième art et se confondent avec les acteurs qui les incarnent à la perfection (au point de rendre ô combien absurde le projet d'un Retour vers le futur IV qui couve actuellement). Doc Brown sera éternellement Christopher Lloyd (et vice-et-versa) tandis que Michael J. Fox prête à Marty McFly son énergie juvénile et son naturel malicieux inimitables. On ne peut d'ailleurs qu'être ému de le revoir ainsi, sachant que la maladie de Parkinson dont il souffre sévèrement et qui aura raison de lui tôt ou tard, se manifestera déjà six ans plus tard (mais il ne révèlera le mal qui le ronge qu'en 1998). N'oublions pas enfin un autre personnage, la mythique DeLorean DMC-12 transformée en machine à explorer le temps et elle aussi entrée dans l'imaginaire collectif. Pour répondre à l'immense succès rencontré par le film, deux suites seront tournées, toutes aussi jubilatoires. Et intemporelles. (25.10.2023) ⍖⍖⍖⍖

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