A l'instar de ses collègues ayant besogné dans le bis italien, Sergio Martino a tâté tous les genres au gré des modes : western (Arizona se déchaîne, Mannaja), horreur exotique (La montagne du dieu cannibale), sous Dents de la mer (Le continent des hommes poissons, Le grand alligator), SF post nuke (2019 après la chute de New York)... Si le giallo (L'étrange vice de madame Wardh, La queue du scorpion) et le polar urbain (Rue de la violence) lui ont inspiré ses bobines les plus orgasmiques, la comédie ne fut étonnamment pas pour lui déplaire, en témoigne ses Edwige Fenech (Mademoiselle cuisses longues, Sexycon...) et dans une moindre mesure les films où il dirige le duo comique Andrea Roncato et Gigi Sammarchi. Acapulco, Prima Spaggia... A Sinsitra est le premier d'entre eux.
C'est franchement idiot mais rigolo (les scènes à la plage avec le mioche tête-à-claques sont hilarantes). Surtout, en ces temps où le sexisme est dénoncé voire criminalisé, qu'il est agréable de suivre les aventures de deux machos moulés dans de minuscules maillots de bain, passer toute la pellicule à draguer et déshabiller du regard des filles perchées sur de hauts talons, le cul appétissant que la caméra s'attarde à fixer. Mirella Banti (vue dans le Ténèbres d'Argento), Serena Grandi ou Clarita Gatto, parmi un beau défilé de beautés sexy, leur prêtent leurs courbes délicieusement grasses. Pour autant, le film est-il si misogyne que cela ? On peut en douter à voir ces deux types ridicules qui multiplient les râteaux plus que les pelles. Bref, toute une époque, légère et insouciante, un peu vulgaire et lourdingue mais cocasse. (25.10.2023) ⍖⍖
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